Le Madère de la France : Le Cannet-Rocheville

Loin du tumulte de la côte, Le Cannet-Rocheville offre un havre paisible caractérisé par son calme et son charme provençal. En parallèle, elle compte un patrimoine culturel et artistique important.

Les quartiers de la ville

Le Cannet-Rocheville, commune du bassin méditerranéen se compose de sept quartiers : le Haut Cannet, le Vieux Cannet, La Bas Cannet, Rocheville, Les Mimosas, l’Aubarède et Garibondy.

Le Haut Cannet est le prolongement naturel d’un des quartiers de Cannes – le Super Cannes – vers le Nord. C’est l’un des quartiers les plus huppés de la ville qui compte de luxueuses villas et résidences. Le vieux Cannet, lui, est le cœur historique de la ville. La rue piétonne Saint-Sauveur est la rue incontournable pour découvrir la vieille ville. Le lieu fourmille d’artistes, d’édifices architecturaux et culturels. Et, dans sa partie haute, d’anciens hameaux délimitent le cœur ancien et la ville moderne. Le Bas Cannet est considéré comme la frontière principale avec Cannes. Le rond-point de Grande Bretagne – situé au Nord du boulevard Sadi Carnot – en est la limite. Quant au quartier Rocheville, c’est le plus polyglotte et hétéroclite de la ville. C’est un quartier vivant considéré même comme une ville dans la ville. Son renouveau prochain – un complexe cinéma y est en cours de finalisation notamment – semble d’ailleurs conforter cela. C’est plus qu’un lieu de vie c’est un centre d’échanges intergénérationnel et culturel important. Le quartier des Mimosas est plutôt résidentiel. L’Aubarède, lui, est plutôt un complexe événementiel et sportif. Un terrain de football, un skate park, un terrain multisports ainsi que la Palestre – salle de spectacles – offrent ainsi la possibilité de s’adonner à de nombreuses activités sportives en famille notamment. Le quartier de Garibondy est lui, le plus excentré de tous.

La richesse culturelle et artistique du quartier du Viaux Cannet

Située seulement à deux kilomètres de Cannes, Le Cannet -Rocheville bénéficie d’une vue panoramique sur les Iles de Lérins notamment de la place Bellevue. Ce quartier est une ode au patrimoine culturel et artistique.

Pierre Bonnard, peintre, graveur illustrateur et sculpteur français est l’un des artistes postimpressionnistes le plus indissociable de la ville. Découvrant la Côte D’azur lors de nombreux voyages, il finit par tomber sous le charme et s’installe à Le Cannet vers 1920. Sa maison – Le Bosquet – classée au titre des Monuments Historiques a été conservée intacte. Gardienne de l’aura de l’artiste, elle garde encore ce décor privilégié qui a tant inspiré Bonnard.

« Dans mes promenades du matin je m’amuse à définir les différentes conceptions de paysages, paysage « espace », paysage intime, paysage décoratif, etc. Mais comme vision je vois chaque jour des choses différents, le ciel, les objets, tout change continuellement, on peut se noyer là-dedans. Mais cela fait vivre. » Extrait – Pierre Bonnard s’adressant à Matisse et évoquant la ville de Le Cannet en 1940

Tant le lien est étroit entre cet artiste – appartenant au mouvement nabis – et la ville, qu’il est aujourd’hui possible de marcher sur ses traces au travers d’une balade numérique « Sur les pas de Bonnard ». En parallèle, en 2011, le musée Bonnard ouvre ses portes et propose régulièrement des expositions thématiques où les œuvres deviennent des invitations au voyage, une balade à la découverte l’histoire de la ville.

« Le Mur des Amoureux » fresque peinte sur une façade de maison de la rue Saint Sauveur, est devenu le passage obligé des mariés. Symbole de joie de vivre et de bonheur, elle fut réalisée par Guy Ceppa et Peynet en 1990. Cet humoriste, ce dessinateur français fut d’ailleurs rendu célèbre en 1942 avec ce couple d’amoureux qu’il déclina par la suite sur de nombreux supports.

« L’oranger du patrimoine » est là aussi une fresque murale monumentale visible sur la place Bellevue. Réalisée par Amooghli Sarraf en 1990, elle rend hommage aux 140 premières familles qui ont fondés Le Cannet. Ces dernières venues du Val d’Oneille pour repeupler le territoire – dévasté par la peste – au cours du XV° siècle, ont entre autres permis l’exploitation des orangers.

Les chapelles Notre-Dame des Anges et Saint-Sauveur décorée par Tobiasse, l’Eglisse Sainte-Catherine, le Tivoli, la Tour des Danys, la salle Bellini de l’Hôtel de Ville, la Tour des Calvys, la place des Paramideaux ou encore la rue des Voûtes sont autant d’illustrations d’un patrimoine historique, culturel et artistique autant riche qu’incontournable.

L’histoire de la ville

Du temps des Romains, la ville était nommée Olivetum en référence aux nombreux oliviers plantés. Elle devient vite une escale incontournable pour les voyageurs romains se rendant à Arles. Ce n’est qu’au XV° siècle que les moines de Lérins y font venir des familles du Val d’Oneille. Elles se répartissent alors en hameaux autour des terres cultivables et construisent la Tour des Danys pour protéger l’entrée de la cité. Elles s’installent au niveau des quartiers actuels de Rocheville et du Vieux Cannes. Cependant, il faudra attendre le XIX° siècle pour que la ville connaisse un début de développement et la seconde moitié du XX° siècle pour qu’elle connaisse un essor fulgurant et prenne les traits qu’on lui connaît aujourd’hui.

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