Le Docteur Morali a tiré la sonnette d’alarme dans les colonnes de La Provence lors du tirage du mercredi 19 mai.
Exerçant en tant que médecin sur le campus d’Aix-Marseille depuis 40 ans il a constaté depuis quelques années une augmentation des comportements à risques : les étudiants sont de plus en plus nombre à consommer de façon abusive de l’alcool, certains consomment même des drogues douces (cannabis par exemple) et d’autres des drogues beaucoup plus dures : des comprimés de toute sorte. De même, le Docteur Morali constate également qu’un plus grand nombre d’étudiants ont des pratiques sexuelles à risques : ils ne se protègent plus.
Un problème de santé publique chaque année plus important
Chaque année, le Docteur reçoit environ 450 étudiants sur l’ensemble de la période scolaire et malheureusement la fréquentation de son cabinet est en constante augmentation. Aujourd’hui, il est très inquiet pour ces jeunes car pour un grand nombre d’entre eux « Ce mode de vie est normal et banal ». Beaucoup indiquent que les conditions d’études, le fait de devoir cumuler les études avec un emploi pour subvenir à leur besoin et les problèmes sentimentaux sont ce qui les amènent à avoir ce type de comportement.
Le Docteur Morali pointe aussi un problème récurrent : « Nombreux sont ceux dont les parents ont un salaire trop élevé pour obtenir une aide, mais trop faible pour subvenir aux besoins de leur enfant. »
Allumer un joint, boire de façon excessive ce n’est pas pour le fun, le Docteur indique que ces addictions sont destinées à fuir la réalité. Les jeunes ont peur pour leur avenir et l’ambiance générale ainsi que l’évolution de la société accroissent cette angoisse.
Il faut aider nos étudiants.
La dégradation de l’hygiène de vie des étudiants est un problème à prendre au sérieux, il est temps de trouver des solutions.
Le Centre Régional des Oeuvres Universitaires et Scolaires (CROUS) a déjà pris des mesures en ce sens. Près de 3000 aides ont été accordées au cours de l’année 2014-2015.
Il est possible pour l’étudiant d’avoir un rendez-vous avec une assistante sociale qui évaluera sa situation globale. Après examen de sa situation par une commission une aide ponctuelle ou annualisée peut lui être accordée afin que l’étudiant puisse poursuivre ses études sereinement. Cette aide n’est bien entendu pas réservée qu’aux étudiants boursiers, étudiants non-boursiers tentez une demande !
Ce problème doit également être pris au sérieux par les parents, à eux aussi de surveiller le comportement de leur enfant : difficultés à se concentrer, isolement, comportements dépressifs, … L’un des premiers remèdes consiste à parler avec son enfant et tenter de comprendre ses problèmes.